Eure
Joanne Leighton revient à Evreux
Après avoir fait battre le coeur d'Evreux durant un an avec "Les Veilleurs", Joanne Leighton revient dans la capitale de l'Eure.
"Les Veilleurs", c'est une performance artistique un peu folle qui s'est installée à Evreux du 22 septembre 2017 au 22 septembre 2018. Chaque jour, deux personnes veillaient la ville, au moment du lever et du coucher du soleil. Une idée qui peut paraître saugrenue et sans intérêt mais en réalité d'une richesse artistique et humaine incroyable. J’en ai déjà parlé par ici. Les Veilleurs seront à Dordrecht, en Hollande en février...
Le 22 janvier, Joanne Leighton, chorégraphe et danseuse, et sa compagnie WLDN sont de retour à Evreux avec leur dernier spectacle "Songlines" au Cadran.
"Quel monde créons-nous, à la mesure de nos pas ?
Tarif préférentiel pour les Veilleurs d'Évreux : 12€ / 9€ / 5€ - réservation au 01 32 29 63 32.
« Chez Mademoiselle » vous invite à faire une pause à Evreux


Des « bricoles »
Un atelier couture en libre service
ouvert du mercredi au samedi, de 11 h à 19 h sans interruption (horaires modifiés les 23, 24 et 25 décembre, rendez-vous sur la page Facebook pour en savoir plus).
www.facebook.com/chezmademoiselle.evreux/
Championnat deFrance des régions Tennis de table en sport adapté à Evreux
Rendez-vous demain, samedi 22 décembre, à partir de 10 h au gymnase du Canada (rue du Canada) à Evreux pour une compétition nationale de tennis de table en sport adapté. Entre les deux dernières courses de Noël, découvrez le tennis de table (on oublie la partie jouée sur une table bancale installée au milieu du camping pendant les vacances d'été !) et encouragez des joueurs venus de toute la France.
Parmi les participants, trois joueurs représentant le club ébroïcien EEC qui accueille cet événement.
Pour en savoir plus sur le sport adapté, rendez-vous sur le site de la fédération française de sport adaptée, dédiée aux personnes porteuses de handicap : www.ffsa.asso.fr.
Fil de laine, fil de vie
Le week-end dernier, c’était le marché des créateurs à la Maladrerie, à Gravigny. Un événement organisé depuis neuf ans par l’association « Le nez en l’air » qui réunit des créateurs/trices de tout poil.
Rencontre avec Pomme de laine qui exposait pour la première fois (retrouvez Lulu Chantilly, organisatrice du marché par ici).
Une vie comme les mailles d'un ouvrage
Jusqu’à douze heures par jour
Les yeux de Linda et Serquigny Dark
Les petites Normandes et les tricopathes
Pomme de Laine sur le net et à Evreux
exposition à Evreux, le 22 décembre
Je rencontre Carol Javaudin derrière son stand qui ploie sous les écheveaux qu’elle teint à la main. Elle m’invite à la rejoindre pour me parler de sa toute jeune entreprise, « Pomme de laine ». J’imaginais que nous ne parlerions « que » de la qualité des laines, des techniques de tricot et des aiguilles. J’ai tout faux ! Très vite Carol me glisse « On ne vient pas au tricot par hasard ».
Une vie comme les mailles d'un ouvrage
Je découvre alors que c’est bien plus qu’une activité manuelle et créative, qu’elle devient indissociable de la vie de ceux qui le pratiquent. Carol m’explique l’art de la laine, du tricot, évoque, avec pudeur, des événements heureux, tristes et drôles qui sont rattachés à sa passion. Anecdotes et grands événements s’enchevêtrent, comme les mailles d’un ouvrage, pour former une vie…
Je ne suis plus au marché des créateurs , je partage un thé avec Carol, près d’une cheminée (et tant pis si cela fait cliché !) ou dans le train qu’elle a pris de longues années pour Paris…
Je vous emmène dans l’univers coloré, poétique et si vivant de Carol.
Jusqu’à douze heures par jour
Dans sa vie précédente, Carol était assistante de direction en région parisienne. Passionnée par le tricot, qu’elle découvre à 6 ans avec sa mère, Carol n’y consacre pourtant que peu de temps. « Je faisais un ouvrage par an » se souvient-t-elle.
Et puis, il y a cinq ans, son père tombe gravement malade et Carol, épuisée par les trajets quotidiens en train -elle est originaire de Serquigny-, traverse un burn-out. « Quand mon père est tombé malade, j’ai eu envie de faire du tricot et du crochet, jusque’à douze heures par jour ! Cela m’a sauvé de la dépression en quelques mois » confie-t-elle.
« Avec le tricot, moi qui suis hyper active, je canalise mon esprit, je le focalise sur une seule chose. cela a un vrai côté méditatif. C’est aussi un moyen de renforcer son estime de soi et de se valoriser quand on a fini un ouvrage ».
Carol poursuit : « Vous savez, les trois quarts des personnes qui tricotent le font parce qu’elles en ont besoin. Il y a toujours une histoire derrière ! J’ai beaucoup d’amies qui ont surmonté des moments difficiles ainsi. »
Du tricot à la transformation de la matière première, il n'y a qu'un pas. « Depuis longtemps, je rêvais de travailler la laine. Pour faire des économies, j’ai commencé à acheter de la laine brute moins chère et à la teindre moi-même. Mes amis m’ont demandé alors pourquoi ne pas la vendre. »
Changement de vie
Un jour, Carol se rend compte qu’elle aspire à développer le créatif et le positif dans sa vie. C’est le début d’une réflexion qui la conduit à des changements de taille…
Carol quitte son travail et « Pomme de laine » voit le jour il y a trois mois à Beaumon-le-Roger. « C’est presque impossible de vivre du tricot. On passe 30 à 50 heures sur un ouvrage. Qui l’achèterait sur une base de 10 euros de l’heure ? J’ai donc choisi de vendre les écheveaux que je teins. »
Côté matière première, Carol s’aprovisionne en Angleterre. « J’ai bien fait des essais avec de la laine française, mais je ne m’y retrouve pas et je le regrette. Il reste très peu de filatures chez nous, et elles ferment les unes après les autres ! Il y a une véritable culture de la laine en Angleterre et en Nouvelle-Zélande. Une culture que nous avons perdue ici. Mon rêve serait de récupérer ici de la laine d’une race locale, de l’envoyer à une filature. Et ensuite de la carder, de faire les mélanges moi-même. »
Les yeux de Linda et Serquigny Dark
Mais pour l’instant, Carol donne la priorité à son entreprise. « Vous savez, j’ai mis tout ce que je suis dans Pomme de Laine. Mon entreprise a un côté naturel et sincère qui me ressemble. Comme pour toutes les teinturières, les couleurs que je crée sont le reflet de ma personnalité. Et 90 % des noms de teintes sont issus de souvenirs. Ainsi « les yeux de Linda » est un bleu qui ma rappelle les yeux de ma soeur. « Serquigny Dark », c’est le gris de l’église de mon village d’origine et « Les hortensias d’Alexandrine » m’évoque le jardin de ma grand-mère. »
Carol est très attachée à sa région, au terroir et à la terre. Elle a choisi d’y faire référence, dans le nom de son entreprise bien sur avec les pommes si réputées de Normandie, mais aussi dans les noms qu’elle a donnés aux différents types de laine.
La base « Beau Roger » est constituée de 75% mérinos 25% nylon, la base « Pommeret », de son côté est constituée de Polwarth. L’étiquette précise toujours la composition, la longueur, le type d’aiguilles et les usages courants recommandés.
« Longtemps, j'ai manqué de connaissances sur les types de laine et l’importance de leurs poids. C’est en m’y intéressant que j’ai compris certaines des difficultés que je rencontrais. »
Coté prix, Carol reconnait : « l’écheveau est autour de 20 euros, certaines personnes trouvent cela cher. C’est vrai que c’est un budget mais quand on en a assez d’un pull ou d’une écharpe, on peut les détricoter et réutiliser la laine pour autre chose ! « . Carol rappelle ainsi que cette matière a vrai un côté écologique et recyclable.
Les petites Normandes et les tricopathes
Toutes ses connaissances, Carol tient à les transmettre au travers de nombreux canaux. Il y a la chaîne Youtube « Les Petites normandes », qu’elle anime avec une amie, Sonia : « Nous y mettons beaucoup d’humour et les gens apprécient ».
« J’anime également régulièrement des ateliers à Evreux*, poursuit Carol. Et puis de façon informelle, nous sommes plusieurs amies - nous nous surnommons les tricopathes ! - à proposer à ceux qui le souhaitent de se retrouver tous les mercredis, à partir de 19 h 30 au centre culturel de la Bonneville-sur-Iton. C’est un moment de partage où l’on parle aussi de sa journée, de sa vie, on s’entraide. Certains viennent de loin. Et il arrive que les dernières personnes partent à 23 h ! ».
« Bon tricot, bon souvenir »
Le partage, c’est aussi une façon de donner une autre image de cette activité. « A une époque, je rangeais mon tricot quand je recevais une visite ! Pour peu que l’on soit célibataire et que l’on aime les chats… l’image de la vieille fille arrive tout de suite ! s’amuse Carole. J’ai fini par trouver cela bête et j’ai décidé de sortir mes aiguilles dans le train par exemple. Et je n’ai eu que des retours positifs ! Un Monsieur était même étonné de ne pas entendre de cliquetis ! Je lui ai expliqué que le matériel avait évolué ses dernières années. Parfois, les gens me disent qu’ils n’osent pas faire comme moi. Mais je crois qu’il faut juste assumer ce que l’on aime et plus généralement ce que l’on est. »
« Vous savez, le tricot, c’est aussi vrai un don de soi. On met tant de temps à faire un pull, une écharpe qu’ils ont une valeur sentimentale. A tel point que lorsque je prépare une commande, je glisse un petit mot « Bon tricot, bon souvenir ». Personnellement, j’offre un de mes ouvrages quand je sais qu’il sera vraiment apprécié » confie Carol.
Une cliente s’arrête et hésite entre deux écheveaux verts. C’est la fin de notre jolie discussion. Je repars un peu perdue dans mes souvenirs d’enfance quand ma grand-mère tricotait. Si vous croisez Carole, surtout ne laissez pas passer l’occasion. Vous ferez une belle rencontre, même si vous n’y connaissez rien au tricot (et il se pourrait même que vous vous y mettiez !).
Laetitia Brémont
le site internet proposant conseils, podcast… : https://pommedelaine.com
la boutique en ligne : http://pommedelaine.com/shop/
Carol anime des ateliers (3 heures) à Evreux pour découvrir le tricot, ou se perfectionner sur une thématique. Il est également possible de demander des conseils sur un ouvrage pour lequel on a des difficultés (coaching tricot). C’est la boutique Fil le Chat – 6 rue Saint Pierre à Evreux - qui l’accueille. Tarif ; ateliers à thème 10 € de l’heure (5 participants maximum), l’atelier coaching tricot est à 12 € de l’heure. Selon les inscriptions, les mercredis à partir 14 h, les jeudis à partir de 18 h, les vendredis à partir de 18 h, les samedis à partir de 9 h 30 et 14 h, inscription obligatoire.
Retrouvez Pomme de Laine le 22 décembre pour une vente-exposition artisanale au comptoir des loisirs (anciennement office de tourisme), 11, rue de la Harpe, Evreux
Lulu Chantilly créatrice vintage et Rock'n Roll et son marché des créateurs
Le week-end dernier, c’était le marché des créateurs à la Maladrerie, à Gravigny. Un événement organisé depuis neuf ans par l’association « Le nez en l’air » qui réunit des créateurs/trices de tout poil.
Que vous soyez un visiteur assidu ou que vous découvriez, je vous emmène de l’autre côté du décor, à la rencontre de Ludivine Bertrand, alias Lulu Chantilly, présidente de l’association organisatrice. Et ce soir, retrouvez un reportage sur l’une des créatrices qui exposait également à cette occasion.
Lulu Chantilly et ses écolo-trucs
Lulu Chantilly et ses écolo-trucs
Ludivine Bertrand a plusieurs vies. Cette jeune enseignante pétillante consacre une part importante de son temps aux activités artistiques et créatives. Parmi elles, la couture. Sous le nom de Lulu Chantilly, Ludivine crée des bavoirs, des tabliers, des sacs à tarte, des lingettes démaquillantes réutilisables… toujours dans des tissus rétro rappelant les années 40-50.
« J’aime faire ce que j’appelle des « écolo-trucs », tout ce qui est réutilisable et lavable », souligne Lulu. Et toujours dans un esprit vintage et rock’n roll. Cela donne des lingettes démaquillantes conçues dans un tissu parsemé de têtes de mort et de roses, un kit de naissance agrémenté de dinosaures…
« Le côté artistique a toujours fait partie de ma vie. Je chante, j’écris…. Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre qui me convient même si ce n’est pas toujours facile de concilier mon travail, ma vie de famille et mes loisirs ! J’ai surtout pour principe d’écouter mes envies. Si je me force à coudre, je sais qu'il me faudra recommencer ce que j’ai fait. »
« Cela fait une dizaine d’années que je fais des choses pour moi et mes copines. On se retrouve autour de mes créations, en buvant un thé ». C’est ainsi que l’idée d’un marché de créateurs a germé.
Une identité, la qualité
« Beaucoup de marchés de créateurs sont organisés dans un objectif lucratif et on y retrouve de tout » explique Lulu. « Notre démarche est différente, tout ce qui est proposé est fabriqué par le créateur. Quand nous choisissons les exposants, nous faisons attention à ce que les produits aient une vraie identité et soient de qualité. Nous voulons aussi que la fourchette de prix soit large, de 5 euros jusqu'à 200 euros. »
La sélection peut ainsi prendre du temps. Il s’agit également que les créateurs ne se fassent pas concurrence. « Cette année, il y a deux peintres mais leurs univers sont très différents, ce qui ne pose pas de problème » précise Lulu. On retrouve indifféremment des personnes pour qui la création est un loisir ou leur métier.
Le Nez en l'air
C’est l’association « Le Nez en l’air » qui organise cet événement annuel depuis neuf ans. Ludivine Bertrand, la présidente et Isabelle Damien (Isa créations), la trésorerière, en sont les deux chevilles ouvrières.
« Nous avons commencé à l’Office du Tourisme (aujourd’hui le Comptoir de loisirs, ndlr) avec cinq exposants. aujourd’hui, nous sommes vingt, originaires de l’Eure et de Seine-Maritime, à la Maladrerie. Et nous avons accueilli six nouveaux. Les visiteurs et les créateurs reviennent très volontiers. C’est vraiment plaisant d’en arriver là ! » confie Lulu dans un sourire.
« L’année prochaine, nous fêterons les dix ans du marché. J’aimerais, à cette occasion avoir un peu plus d’exposants et notamment des créateurs ayant participé aux premiers marchés ! » conclut Lulu pleine de projets pour 2019.
Pour faire vos achats auprès d’un(e) créateur(trice) normand(e) pour vos cadeaux de Noël, quel que soit votre budget, il est encore temps ! Oubliez Amazon et autres grandes enseignes commerciales. Pensez local, original, et unique ! (Oui, cela fait très publicitaire !). Voici la liste complète des exposants du marché. Un aperçu du travail des créateurs qui ne sont pas présents sur Facebook ou sur le net est disponible sur la page Facebook de l'association le Nez en l'Air.
- Isa créations, bijoux colorés,
- Lulu Chantilly, tabliers et accessoires vinage, www.facebook.com/luluchantilly/
- Mille et une idées déco,
- La Savonnerie Du Nouveau Monde, savons fabriqués à la main, www.lasavonneriedunouveaumonde.com, www.facebook.com/LaSavonnerieduNouveauMonde/
- Fil O thé by Lili, créations d’accessoires textiles colorés, www.facebook.com/filothebylili/
- Fatiha Riry, créations de bijoux et accessoires textiles,
- Victoria Picini, artiste peintre, bijoux vintage accessoires, victoriapicinipeintre.blogspot.com
- Laura créa'delices, bijoux et tableaux en pâte polymère, www.facebook.com/Laura.crea.delices/, sa boutique en ligne
- Mam’Cousette, objets et boîtes en cartonnage, http://mamcousette.blogspot.com
- Entre bois et vergers, confitures artisanales, www.entreboisetvergers.fr
- Art et laine, cuir et broderie, www.artetlaine.fr
- Pomme de laine, laine naturelle teintée main, pommedelaine.com
- Ecnerolf au pays des merveilles, bijoux zazous gourmands steampunk, www.facebook.com/Ecnerolf-au-pays-des-merveilles-430392720346229/, http://ecnerolf.over-blog.com
- De fil en carton, créations couture et cartonnage,
- LINtime Collection, créations artisanales en lin, www.lintimecollection.com
- Souane, artiste peintre,
- So more, objets déco
- Chez Mademoiselle, accessoire en corde naturelle, www.facebook.com/chezmademoiselle.evreux/