Espérance 27 le mag

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Les jeux dangereux, une menace pour nos enfants

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Ce sont des chiffres peu connus, mais qui sont éloquents :

- quatre enfants sur dix sont concernés par les jeux dangereux,

- un enfant sur dix est touché par le harcèlement à l’école.

La famille, et les adultes encadrant les enfants,  ont un rôle essentiel dans la prévention et la protection des enfants. Mais encore faut-il avoir les informations essentielles sur le sujet pour repérer les situations à risque et les indices qui doivent alerter. Aujourd'hui, j'évoque les "jeux" dangereux, dont les plus connus sont le "jeu" du foulard ou de la tomate.

 

Une réunion d'information le 16 octobre

Hélas, les "jeux" dangereux sont un véritable tabou et sujets à de nombreuses idées reçues. Trop d'adultes ne sont pas au courant de telles pratiques ou imaginent qu'elles ne concernent que des enfants "fragiles". La réalité est très différente et le premier geste de prévention est simple : parler avec ses enfants !

Ainsi, pour en savoir plus, une réunion d'information est organisée le mardi 16 octobre, de 20 h à 22 h, par l' Apeas  (Agir pour la prévention des jeux dangereux, info@jeudufoulard.com06 21 45 41 86) à Aubevoye-Gaillon.

En attendant cette réunion, petit tour d'horizon de ce qu'il faut absolument savoir sur le sujet.


Des enfants épanouis et curieux mais inconscients du danger

Les « jeux » dangereux, c’est quoi ? Ce sont des pratiques auxquelles les enfants s’adonnent par simple curiosité mais qui les mettent en danger sans qu’ils s’en rendent compte.
Les plus répandus tournent autour du fait d’arrêter sa respiration. Ce sera à celui qui tiendra le plus longtemps, dans le but de s’évanouir et d’expérimenter des sensations corporelles inhabituelles. C’est le fameux « jeux » de « la tomate » ou « du foulard » mais il peut porter toutes sortes de noms ou ne pas en avoir du tout. Parfois, les enfants se donnent mutuellement des coups dans le ventre pour couper la respiration ou jouent en apnée dans le bain. Dans certains cas, des accessoires (comme des ceintures ou foulards) sont utilisés augmentant les risques de mort par strangulation. 
On retrouve ces pratiques dans toute la France, dans les écoles à la campagne et en ville, dans les quartiers populaires et plus huppés. Des enfants de 5 ans comme de 17 ans s’y adonnent. Ils ne cherchent pas à se mettre en danger, à mourir. Ce sont le plus souvent des enfants épanouis et simplement curieux mais ils ne connaissent pas les risques. 
D’autres jeux dangereux existent, notamment « le petit pont massacreur », où les enfants jouent avec une balle et celui qui la laisse passer entre ses jambes est roué de coups par les autres. Ou encore, les parties de catchs improvisées à la récréation avec saut sur le copain depuis le dossier d’un banc par exemple !
Il est très probable que toutes les écoles soient touchées par une pratique ou une autre. Une étude laisse entendre que 4 enfants sur 10 connaissent de tels jeux (https://www.francetvinfo.fr/…/quatre-enfants-sur-dix-ont-de…)

 

Le corps est fragile

Pour protéger les enfants, il n’est pas nécessaire de lister toutes ces pratiques (surtout avec les plus jeunes !). Mais il suffit de leur expliquer le fonctionnement du corps, le rôle primordial de la respiration. Sans oxygène, le cerveau s’abime, ce qui peut entraîner des handicaps importants, voire la mort. Des explications que l’on peut donner dès 3 ans (notamment pour expliquer pourquoi il est interdit de tirer sur les écharpes !). Avant 6 ou 7 ans, il vaut mieux insister sur les risques de handicap, les enfants ne comprennent pas bien le concept de mort.
On peut également insister sur le fait que certains organes comme la rate, le foie, sont fragiles et qu’il est dangereux de donner des coups.

Enfin, en ce qui concerne les enfants fans de catch, il est primordial de leur expliquer que le ring est rembourré et le match « truqué ». Impossible de s’adonner à ce sport à la récréation !

 

Une étude a révélé que les enfants pratiquant ces jeux étaient inconscients des dangers tandis que les enfants qui connaissaient ces jeux mais ne voulaient pas y jouer, refusaient car ils avaient conscience des risques. 

Pour en savoir plus (la liste de tous les « jeux » dangereux, des données chiffrées, les symptômes qui doivent alerter…etc) , je vous renvoie vers le site de l’Apeas. La section « témoignages » est difficile à lire mais illustre que tous les enfants peuvent être exposés.

 

https://jeudufoulard.com/les-jeux-violents/

 

L’association APEAS agit depuis 2002 pour lutter contre les accidents dus à des jeux dangereux par l’information des parents, la formation des professionnels et la prévention des enfants dans les classes et les centres de loisirs. 

 

Laetitia Brémont

#rentrée #enfant #école #prévention #jeuxdangereux #Apeas #jeudufoulard#jeudelatomate

 

Retrouvez moi sur www.facebook.com/Esperance27leMag

www.agri-culture.fr/blogs/laetitia-esperance 

 

 
Des indices qui doivent alerter
Certains indices doivent alerter  quant à une possible pratique de jeux de strangulation chez un enfant :
- traces suspectes sur le cou, rougeurs au visage
- lien, corde, ceinture, traînant sans raison 
- maux de tête parfois violents, récidivants, douleurs auriculaire
- troubles de concentration
- bruits sourds dans la chambre ou contre le mur 
- questions sur les effets, les sensations, les dangers de strangulation.

 

 

 

A lire
(à commander dans la librairie indépendante la plus proche de chez vous !)
«Nos enfants jouent à s’étrangler … en secret », de Françoise Cochet, éditions Oeil, 296 pages, 19 euros.
« Voici bientôt un an, nous avons perdu notre fils Nicolas. 14 ans 1/2, à la suite d’une pratique dont nous n’avions jamais entendu parler auparavant. et pourtant terriblement répandue chez les jeunes, qui consiste à s’étrangler mutuellement dans le secret de petits groupes de copains. afin de découvrir des sensations de type hallucinatoire. Quelques jours après le décès de mon fils, j’ai décidé de faire passer une information par les médias, afin d’alerter à temps d’autres parents, et de sauver ces jeunes inconscients du drame possible. De nombreux témoignages m’ont été adressés depuis. D’autres familles de victimes m’ont rejointe. Malgré les efforts de quelques journalistes, trop peu ont été informées, des enfants sont en danger en cette rentrée scolaire. »


01/10/2018
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